Déchets électroniques : nos démarches pour limiter leur impact

Chez e-Recycle, notre métier, c’est le réemploi. Nous essayons de réparer et d’allonger la durée de vie d’un maximum de produits, quel que soit leur âge, leur état ou leur potentiel de revente. Mais malgré tous nos efforts, ce n’est pas toujours possible de sauver chaque appareil. Et même lorsqu’on arrive à leur refaire une santé, il est parfois difficile de leur trouver un nouvel utilisateur. C’est donc très important pour nous de maîtriser les étapes de fin de vie de nos déchets électroniques.

Aujourd’hui, nous souhaitons donc faire un zoom sur nos démarches de valorisation et de recyclage car il n’y a pas de petit geste pour l’économie circulaire.

Pourquoi varier les prestataires ?

Les équipements électroniques sont des objets complexes avec de nombreuses composantes de petites tailles qui sont souvent difficiles à recycler. Malgré les efforts de certains constructeurs (Fairphone et Apple principalement), ils sont aussi composés de matières premières toxiques, métaux rares et substances chimiques. Certaines pièces de l’appareil doivent donc faire preuve d’un recyclage spécifique effectué par une structure spécialisée qui maîtrise ces processus.

C’est pour cela que pour optimiser au mieux le recyclage et la valorisation de nos déchets électroniques (ou non), nous travaillons avec plusieurs partenaires. En effet, chaque pièce ne se recycle pas de la même manière et chez e-Recycle, rien n’est laissé au hasard.

Les batteries : un enjeu majeur du recyclage

Les désastres de l’extraction du lithium

Depuis quelques années, les batteries lithium-ion se trouvent partout dans notre quotidien. Dans les smartphones bien sûr, mais aussi les voitures électriques, les objets connectés, les camping-cars, etc. La demande sur le marché chinois a d’ailleurs explosé cette année ce qui a causé une hausse du prix de 88% depuis Janvier ! Or, le lithium est une matière rare et son extraction et son raffinement nécessitent un volume d’énergie non négligeable.

En effet, la batterie est probablement le déchets électroniques ayant le plus d’impact sur l’environnement. Que ce soit lors des étapes d’extraction des métaux ou lors du traitement en fin de vie de la batterie, elle implique une forte émission de gaz à effet de serre. Mais c’est surtout dans l’épuisement et la pollution des ressources naturelles que le mal est fait. En effet, l’extraction du lithium consomme une grande quantité d’eau et pollue les sols et les rivières proches. Enfin, son taux de recyclage est encore très faible contrairement à d’autres métaux. Sa production est donc linéaire ce qui implique une forte empreinte environnementale.

Notre partenaire pour le recyclage de batterie : Batribox

C’est pour ces raisons qu’il était essentiel pour nous de trouver un partenaire expert dans le recyclage de batterie. A cet effet, nous avons découvert l’entreprise Batribox, enseigne de Screlec, un éco-organisme à but non lucratif. Batribox reprend les batteries usagées que l’on ne peut pas réutiliser avec un autre produit. Batribox et Screlec sont très informés sur les solutions les plus poussées de recyclage de ce type de matériau. Ils cherchent constamment à améliorer leur taux de valorisation pour limiter le besoin d’extraction de lithium. C’est pour cela que nous leur faisons confiance depuis deux ans dans la gestion de fin de vie de nos batteries.

Donner une seconde vie aux écrans cassés

Autre pièce pour laquelle nous avons trouvé une alternative à la fin de vie classique : les écrans cassés. Les écrans de smartphones et tablettes se composent à la fois d’une vitre et d’une dalle lumineuse. Très souvent, un utilisateur considère que l’écran est hors d’usage lorsque la vitre est cassée, alors que la dalle lumineuse qui le compose peut encore être réutilisée ! Nous travaillons donc avec un partenaire indépendant qui reprend ces écrans afin de leur trouver un deuxième usage. Considérant l’empreinte environnementale de la fabrication d’un écran de smartphone et son recyclage (incinéré ou stocké), cela nous permet de limiter encore davantage les impacts de nos déchets.

Ecologic : un partenaire spécialiste et engagé

Pour le reste de nos équipements non fonctionnels, ils sont envoyés à la structure Ecologic. Les appareils pris en charge par cet éco-organisme sont ensuite triés, dépollués puis recyclés. Celui-ci récupère tous les déchets électriques et électroniques que nous ne pouvons pas réemployer :

• Téléphones, smartphones, tablettes et MacBook non fonctionnels et dont la réparation est soit :
  • trop coûteuse (pièce détachée trop chère)
  • impossible (pièce détachée non vendue par le constructeur ou réparation présentant un risque de détérioration de l’appareil).

• Pièces détachées hors d’usage et donc non réutilisables,
• Accessoires défectueux envoyés avec l’appareil lors de la reprise.

Comme Screlec, Ecologic est un éco-organisme agréé par l’État et financé principalement par la filière REP (Responsabilité élargie du producteur). En plus de ses missions de collecte, de prévention et de recyclage, Ecologic investit en recherche et développement afin de développer les procédés de valorisation récupérant le plus de matière tout en limitant la consommation d’énergie. C’est un acteur particulièrement engagé qui cherche à faire progresser la filière de recyclage et l’économie circulaire en France.

Si aujourd’hui, c’est davantage la filière du réemploi qui fleurit autour des thèmes de l’économie circulaire, cela ne doit pas masquer l’importance du recyclage des déchets électroniques. En effet, malgré la progression du marché du reconditionné, la très grande majorité des équipements vendus sont neufs et sont conçus avec une quantité infime de matière recyclée. On est donc loin d’une production circulaire… Il y a également un grand nombre d’appareils qui ne peuvent plus être réemployés, et pour lesquels il est critique d’améliorer les processus de valorisation de matière.

Quid des accessoires ?

Lors de la reprise d’un appareil, il est très courant que nos clients envoient la coque et les accessoires de leur équipement même cela n’est pas demandé. Dans la majorité des cas, ces accessoires (chargeurs, écouteurs…) fonctionnent encore, mais ne peuvent pas être envoyés à de nouveaux clients lors de l’achat de produits reconditionnés. En effet, ils sont trop difficiles à tester, et il est donc difficile d’en garantir la durée de vie.

Afin de nous assurer que ces équipements encore fonctionnels ne soient pas mis au rebut, nous travaillons désormais avec l’association Lyonnaise Weeefund qui reprend nos chargeurs, écouteurs et housses de PC portable. Weeefund agit pour l’inclusion numérique à travers des programmes de soutien matériel et pédagogique auprès des publics les plus touchés par la fracture numérique. Le réemploi de ces accessoires nous permet donc d’avoir un impact à la fois écologique et social.

Enfin, nous collectons les coques lors de la reprise afin de les envoyer à l’entreprise française Muvit. Celle-ci les recycle afin d’en fabriquer des nouvelles :

• Les coques sont d’abord traitées puis broyées afin d’en faire des granulés,
• De nouvelles coques sont produites avec les matières recyclées,
• Enfin, elles sont packagées avec des matériaux 100% recyclés.

Vous l’avez compris, nos partenaires sont nombreux pour optimiser le recyclage de nos déchets électroniques. Cette variété complexifie considérablement nos processus, mais cette démarche est essentielle pour se rapprocher au maximum du principe de circularité.

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